Résumé
Version commentée par écrit du diaporama utilisé pour ma conférence inaugurale à distance donnée à l'occasion d'une journée organisée par le laboratoire DILTEC (Didactique des langues, des textes et des cultures) de l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III), et intitulée "À l’ombre des configurations méthodologiques majoritaires : la didactique des marges". Je commence par situer ces méthodologies marginales, dites aussi « approches non conventionnelles », à la fois d’un point de vue historique et d’un point de vue contemporain, par rapport aux matrices disponibles, qui sont celles fournies par les quatre grandes méthodologies historiques françaises : la méthodologie active, l’approche communicative, l’approche plurilingue et pluriculturelle, et enfin la perspective actionnelle. Je les situe ensuite par rapport aux différentes "instances" cognitives mobilisables par les enseignants: la raison, l'imitation, la mémorisation, la réaction, l'action, l'imprégnation, et enfin - correspondant à ces approches non conventionnelles -, l'émotion. Celle-ci correspond à l'"expérientiel", que je définis comme "toute forme d’expérience vécue par l’apprenant directement en langue étrangère, qui est exploitée aux fins d’enseignement-apprentissage d’une langue-culture étrangère, auquel j'ai consacré récemment un court essai (2021c). Je reprends finalement le modèle proposé en conclusion de cet essai (p. 9), qui croise les modes de relation entre les matrices historiques avec l'expérientiel (dans les deux sens possibles: de l'expérientiel intégré dans ces matrices, ou bien des composants de ces matrices intégrées dans une base expérientielle) avec le niveau d'intégration des mises en œuvre de l'expérientiel (depuis de simples techniques juxtaposées jusqu'à des méthodologies se voulant complètes et exclusives, en passant par des démarches.