Revue Passerelle, Université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed, Volume 11 n° 1, décembre 2022, pp. 8-18.
Résumé
En s’appuyant sur l’histoire et l’épistémologie de la didactique des langues (DLC), ce texte défend l’idée que cette discipline ne constitue en rien un quelconque « aboutissement » de la « linguistique appliquée » (comme il était suggéré dans le texte d’orientation du numéro de la revue), du moins si l’on entend celle-ci dans le sens originel de l’expression, qui correspond à l’idée que l’enseignement des langues serait essentiellement une application des descriptions du fonctionnement de la langue. Au contraire, ce que l’on appelle maintenant la « didactique des langues-cultures » ou la « didactique des langues et des cultures » s’est constituée historiquement par un rejet de l’inféodation à la linguistique et une revendication d’autonomie disciplinaire. L’article s’élargit à d’autres formes d’applicationnisme qui ont sévi et sévissent encore dans le domaine de l’enseignement des langues – pratique, cognitif et technologique – qui toutes ne peuvent que provoquer des effets pervers sur le terrain, parce qu’ils génèrent des simplifications de la problématique didactique, qui est complexe par nature.
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