Version originale de la revue : www.cairn.info/journal-ela-2003-1-page-121.htm
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Présentation de l'article
Cette nouvelle version est précédée d'une préface en date du 23 novembre 2020 expliquant pour quelle raison de circonstance ce titre avait été donné à l'origine à cet article, et le motif de sa modification près de 20 ans plus tard : cet article constituait en fait un véritable "manifeste" pour cette didactique complexe des langues-cultures que j'avais commencé à promouvoir dès la publication en 1994 de mon Essai sur l'éclectisme (1994e), dans lequel, en particulier, tout un chapitre était consacré à Edgar Morin et à son épistémologie de la complexité. L'éclectisme n'a été en réalité, historiquement, que la réponse pratique des enseignants et des auteurs de manuels à leur prise de conscience des effets pervers simplificateurs de toute méthodologie unique. Bien qu'empirique, cette réponse a été à son époque salutaire, mais il fallait la dépasser en construisant une didactique qui prenne elle-même en compte cette complexité.
Cet article passe en revue les sept "piliers" de la DLC, ses sept approches fondamentales:
1. L'approche compréhensive (la centration sur les acteurs)
2. L'approche environnementaliste (la contextualisation)
3. L'approche qualitative (la conceptualisation interne)
4. L'approche pragmatiste (la confrontation avec la réalité)
5. L'approche complexe (la variation des perspectives)
6. L'approche constructiviste (la cognition et la métacognition)
7. L'approche comparatiste
C'est pour une raison de circonstance, expliquée dans la préface de la version de novembre 2020, que la démarche comparatiste est présentée en dernière position: c'est en réalité la démarche complexe qui, en didactique des langues-cultures, subsume toutes les autres.