Version 3, septembre 2016. Suite à la rédaction de l'ouvrage Le travail d’élaboration conceptuelle dans la recherche en DLC. L’exemple de l'approche par compétences et de la perspective actionnelle (2016g, en part. le chapitre sur les tâches, chap. 1.5, pp. 17-20), le notion de "tâche actionnelle" est introduite pour désigner le positionnement intermédiaire de certaines tâches finales d'unités didactiques entre la "tâche communicative" et le "mini-projet".
Synthèse des critères de distinction
entre tâche communicative et mini-projet
Remarque : certaines tâches peuvent être "intermédiaires", c'est-à-dire qu'elles intègrent certains - et seulement certains - critères de type (mini-)projet: c'est le cas de ce qui est appelé les "tâches actionnelles".
Version du 28 janvier 2020.
Commentaire de la grille d'analyse 050
Cette grille d'analyse propose un positionnement des formes actuelles de mise en œuvre de l'agir dans les manuels de langue sur un continuum entre deux bornes extrêmes, l'une interne, l'approche par les tâches (communicatives), et l'autre externe (i.e. hors-manuel), la pédagogie de projet.
Le calibrage a été réalisé:
- pour les tâches/mini-projets, à partir de l'analyse d'une unité didactique de trois manuels récents de FLE - Alter Ego A1 (Hachette, 2006), Le Nouvel Édito B1 (Didier, 2012) et Version Originale 4-B2 (Editions Maison des langues, 2012) : voir en bas de page les reproductions de ces unités ;
- et, pour la pédagogie de projet, à partir des propositions faites par Gérald SCHLEMMINGER dans La pédagogie Freinet en classe de langue vivante, Nantes : ICEM–Pédagogie Freinet, 2001: voir ci-dessous les deux liens permettant de télécharger ce document.
J'ai choisi les différents manuels de manière intuitive, parce qu'ils me semblaient a priori caractéristiques de manières sensiblement différentes de concevoir l'action demandée aux apprenants en fin d'"unité didactique", et lui donnant ainsi son cohérence. Et le gros article de Gérald SCHLEMMINGER, parce qu'il est encore à ce jour la seule publication de cette importance sur la pédagogie de projet "appliquée" à la didactique des langues. Elle est néanmoins "datée" dans la mesure où l'auteur a pour référence, en didactique des langues, l'approche communicative, et où l'ICEM-Pédagogie Freinet n'a pas encore retravaillé la question en référence à la perspective actionnelle. D'où la publication, dans cette même Bibliothèque de travail, d'un article plus récent d'un membre d'un autre mouvement pédagogique, Maria-Alice Médioni, du GFEN (voir plus bas).
Cette grille fait partie d'un ensemble de quatre documents proposés en même temps à la lecture. Les trois autres sont les suivants :
- Christian PUREN. 2013f. "Perspective actionnelle et pédagogie de projet, apports historiques de deux mouvements pédagogiques : l’Institut Coopératif de l'École Moderne (ICEM)-Pédagogie Freinet, le Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN)". Ce texte constitue la présentation commune de l'ensemble.
– Gérald SCHLEMMINGER, "La pédagogie Freinet en classe de langue vivante". Texte disponible dans une 2e édition revue et augmentée datée de 2001 sur le site de l’APLV et sur le site de l’École supérieure d’Éducation (Pädagogische Hochschule) de l’Université de Karlsruhe (Allemagne).
– Maria-Alice MEDIONI. Document 051. « L’enseignement-apprentissage des langues : un agir ensemble qui s’affirme ». Cet article a été publié initialement en janvier 2009 sur le site de l'APLV (lien actuellement brisé, février 202), mais il a été republié, avec l’aimable autorisation de l’auteure, dans la Bibliothèque de travail de mon site personnel.