La petite anecdote suivante m'a fait sourire, parce qu'elle me rappelle ce qui m'est souvent arrivé après avoir eu l'impression d'avoir trouvé une idée vraiment "nouvelle" dans la recherche dans ma discipline (voir le dernière paragraphe de la citation ci-dessous) :
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L’euphorie de la découverte
J’ai eu la chance d’expérimenter l’euphorie de la « découverte » mathématique assez tôt pendant mes études.
Dans le cadre d’un « projet encadré », je me suis retrouvé à étudier mathématiquement les solutions d’un petit jeu de société. Après quelques recherches sur Internet, j’en étais venu à la conclusion que personne n’avait vraiment étudié ce problème, il allait donc falloir que je fasse quelque chose de complètement nouveau.
Après plusieurs semaines à tourner en rond, rien ne marchait. J’y pensais tout le temps, dès que mon esprit était libre, il fallait qu’il se retourne vers ce problème. Au bout d’un moment, comme un déclic : « Et si… ? » Sans même me lever de mon lit, j’écris rapidement ce que j’avais en tête, et… ça marche ! Quelle euphorie de résoudre un problème sur lequel on planchait depuis si longtemps, et surtout, que personne n’avait encore jamais attaqué !
Bon, j’ai aussi découvert plusieurs années après que ce jeu avait en fait été étudié sous tous les angles depuis de nombreuses années, et que ce que j’avais fait n’avait absolument rien de nouveau. Mais tant qu’on ne sait pas que ça existe déjà, toute trouvaille a le goût de la découverte.
MOULOT Etienne, "Mathématicien, je cherche des émotions plus que des équations", The Conversation 17 octobre 2021.
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Sinon l'"euphorie", du moins le "goût" de la découverte perdure lorsque l'idée, même si elle n'est pas nouvelle en philosophie, en épistémologie, en psychologie, en sociologie, etc., est introduite pour la première fois en didactique des langues et y produit des effets de connaissance.
Christian Puren, 14 novembre 2021