Présentation
À partir du moment où l’on fixe comme objectif à l’enseignement-apprentissage des langues étrangères la formation d’un "acteur social" à l’"usage" des langues, comme le font les auteurs du
Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues, c’est nécessairement une "compétence dans l’usage de l’information" que l’on doit viser chez les apprenants. Or cette maîtrise de
l’information intègre des capacités bien plus nombreuses et diversifiées que celles de la seule compétence de communication. Savoir évaluer l’information pour la sélectionner, savoir ne pas
communiquer ou savoir communiquer seulement la bonne information à la bonne personne au bon moment, par exemple, est devenu, dans un monde globalisé et où les technologies de la communication
permettent à tout un chacun de dupliquer l’information ad libitum pour la diffuser urbi et orbi, une composante essentielle de la "compétence informationnelle".
Cette compétence informationnelle sera à la nouvelle "perspective actionnelle", celle de l’agir social, ce que la "compétence de communication" a été à l’approche communicative. Dans les classes
de langues-cultures de l’enseignement scolaire, la finalité éducative fondamentale qui est là en jeu est celle de former les élèves à dépasser l’approche à la fois locale, individualiste et
ponctuelle de l’information qui était celle de l’approche communicative, pour une approche à la fois globale, collaborative et durable.
Addendum en date du 17 septembre 2019
Dans la note n° 4, p. 4 du document 052, ajoutée ce jour, je propose d'intégrer désormais la "compétence informationnelle" aux compétences co-langagière et co-culturelle.